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Le premier ramadan sans Ben Ali a été marqué par un regain de pratique religieuse en Tunisie, où les mosquées et les écoles coraniques n'ont jamais connu autant d'affluence, un phénomène qui fait craindre un activisme islamiste, à un peu plus de deux mois des élections. Chaque jour après l'iftar, repas unique de rupture du jeûne, les mosquées brillant de mille feux se remplissent et débordent sur la rue pour les prières. pour l'universitaire Saloua Charfi, auteur de l'ouvrage "Les islamistes et la démocratie", "tout ça est purement politique et procède d'un mouvement islamiste rampant".