Le jeudi 17 mars 2011, la population de Lomé, répondant à un appel du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) avec d’autres partis politiques pour une marche pacifique, s’était retrouvée dans le quartier Kodjindi, lieu du départ de la marche. marche, qui n’a pas, au préalable, été interdite par les autorités, n’a même pas eu à commencer, car les manifestants ont tout simplement été chargés sans ménagement et dispersés à coup de gaz lacrymogène. ATTAC Togo condamne et pose des exigences.
Le jeudi 17 mars 2011, la population de Lomé, répondant à un appel du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) avec d’autres partis politiques pour une marche pacifique, s’était retrouvée dans le quartier Kodjindi, lieu du départ de la marche. Cette marche est organisée pour protester contre le projet de loi fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique ou dans les lieux publics, présenté le 2 mars dernier par M. Pascal Bodjona, ministre de l’administration territorial, de la décentralisation et des collectivités locales, porte parole du gouvernement.
Il a été donné de constater que cette marche, qui n’a pas, au préalable, été interdite par les autorités, n’a même pas eu à commencer, car les manifestants ont tout simplement été chargés sans ménagement et dispersés à coup de gaz lacrymogène. Ceci constitue une violation flagrante des Droits de l’Homme et de la liberté de manifester.
L’Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne-branche Togo (ATTAC-Togo) est indignée par la violence inouïe dont ont fait montre les forces de l’ordre à l’endroit de la population qu’elles sont censées protéger.
En outre ATTAC-Togo a constaté lors de cette manifestation :
- Des arrestations de jeunes ;
- Des intimidations envers la population ;
- Des jeunes battus et blessés :
- Des gaz lacrymogènes lancés dans les maisons des habitants de la zone de bè ;
- Des soldats en civiles rentrant dans les maisons pour passer à tabac les jeunes.
Cette situation est inacceptable en ce moment où le gouvernement s’évertue inlassablement à parler de réconciliation nationale.
ATTAC/CADTM-Togo demande donc :
1- La libération immédiate et sans conditions des jeunes arrêtés ce jeudi 17 mars au matin dans la zone de Bè ;
2- Que les membres des forces de l’ordre qui se sont rendu coupable de violence excessive sur la population soient poursuivis et punis et que les victimes soient dédommagées ;
3- Que le projet de loi « fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique ou dans les lieux publics » soit purement et simplement retiré ;
4- Qu’un cadre de rencontre entre le gouvernement, les associations de la société civile et particulièrement celles de défense des droits de l’homme soit initié en vue de rédaction d’ un nouveau projet de loi plus garant de la liberté de réunion et de manifestation ;
5- Que cette rencontre s’inscrive dans un cadre permanent de discussion jusqu’à la publication de la loi au journal officiel de la république
* Le Bureau Exécutif d’ATTAC-Togo (membre du réseau CADTM) - Fait à Lomé, le Jeudi 17 mars 2011
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