Nous acteurs de la diaspora, militants et artistes, intellectuels et entrepreneurs, hommes et femmes de Culture, de l'Education et du Sport, étudiants et élèves, venant d'horizons divers et de conviction philosophique différente, mais tous vibrant pour une Afrique debout et conquérante, avons montré notre volonté de mutualiser nos ressources afin de mieux garantir la force de nos propositions, de nos initiatives et actions à venir. Mais comment donner un puissant écho à nos démarches et faire déboucher nos doléances si nous ne prenons pas nos responsabilités vis-à-vis de nous-mêmes, des États, des partis et autres structures civiles ou religieuses ?
Comment rompre cet isolement dévastateur et créer des liens salvateurs qui pourraient faire émerger ces nécessaires points de convergence en phase avec la défense de ces Droits qui font l’Homme si nous ne participons pas, au-delà de nos opinions politiques et convictions philosophiques diversifiées à la sécurisation des espaces démocratiques, en défense de l’expression et de la pratique démocratique républicaines, du respect de leurs règles? Comment tordre le cou au sectarisme impubère et nouer, avec des initiatives qui fédèrent des actions productives dans leur mise en œuvre, si nous ne mettons pas en place des structures citoyennes dans leur organisation, démocratiques dans leur fonctionnement et indépendantes dans leurs activités?
Nous avons décidé de répondre à ces questions en affirmant notre volonté de créer le Rassemblement de la Diaspora Africaine dont le sigle est « RDA ».
Le Rassemblement de la Diaspora Africaine n’est pas un parti politique ni un concurrent des partis politiques et refuse en tant qu’organisation citoyenne d’être des béquilles pour les pouvoirs, aujourd’hui ou demain et une arme aux mains des oppositions, maintenant ou ultérieurement, ici et là-bas.
Toutefois, des partenariats restent possibles selon les intérêts du Rassemblement qui est disposé à garantir une totale transparence dans sa construction selon la disponibilité, le sérieux et l’implication des un(e)s et des autres, des besoins et de la réalité du terrain, mais où tout (e) démocrate sincère doit et sera à l’aise, quelle que soit son appartenance ou pas à une organisation politique, syndicale, associative ou professionnelle.
Participons à la construction d’une entité d’un genre nouveau qui permet de penser librement, de décider utilement et d’agir collectivement, ici et là-bas!
Mettons nos expertises à profit pour soulever ou répondre sans langue de bois, avec le droit de nous tromper, aux véritables défis de notre société qui ne sont pas souvent abordés par les politiciens, à nos dépens, ici et là-bas !
Arrêtons ces discours dithyrambiques et stériles qui empêchent de rendre lisibles et visibles d’autres choix possibles à cause de la dictature de la pensée unique, du défaut de partage équitable des richesses, de la coopération internationale pipée, des détourneurs de conscience et autres apprentis sorciers qui sèment la haine, produisent l’intolérance et l’exclusion, nourrissent la discrimination et le racisme, accentuent le réflexe communautaire et piétinent impunément les fondamentaux de la République, ici et là-bas !
Cessons, sans avoir essayé de poser nos problèmes de conclure facilement que la coloration politique des détenteurs des pouvoirs politiques ne nécessite pas une démarche pragmatique pour les résoudre, ici et là-bas !
Tapons aux portes où il est indiqué que se trouve la solution à nos problèmes et agissons dans le respect de la légalité à trouver une issue positive aux difficultés qui nous assaillent, avec des moyens démocratiques acquis ou à gagner par l’implication militante, ici et là-bas !
Créons ou renforçons des espaces de débats et d’actions qui portent de manière responsable nos interrogations et inquiétudes, nos espoirs et besoins immédiats ou à venir, dans le respect, peut-être même avec des approches contradictoires, mais sans violence verbale, physique ou politique, ici et là-bas !
Provoquons des débats avec ces intellectuel ( le)s fort(e)s en bouche qui, dans le confort des bureaux ou des salons glosent et planifient nos vies à des années-lumière de nos préoccupations et qui, dès fois, par couardise ou pour des raisons alimentaires ne pensent plus ou bottent en touche sur les questions essentielles, participant ainsi à aggraver l’inquiétante fracture culturelle qui accompagne le délabrement économique et social de la masse grandissante des démunis, ici et là-bas !
Dénonçons ces machines politiciennes qui ne s’intéressent à nos conditions qu’à la veille d’élections et n’arrêtent pas de nous prendre pour une masse de manœuvre dont les doléances pourtant vitales sont oubliées après coup, profitant à cette catégorie de citoyens dits transhumants, sans principe et sans vergogne, ici et là-bas !
Donnons leur chance à ces complexé(e)s aux théories toutes faites qui ont toujours raison, ne font jamais leur autocritique et ne se donnent pas la peine de se mobiliser à nos côtés ou pour défendre les droits au moins pour tester par la praxis et sans disposition de voyou, les thèses de leurs Maîtres, ici et là-bas !
Actionnons des dynamiques critiques qui permettent la rupture d’avec ces pratiques sales et malsaines qui détournent les citoyen(es) des choses de la Cité, dans les périmètres d’activités politique, économique, socioculturel et environnemental, ici et là-bas !
Rompons avec ces situations puériles de préséance et de « leadersheapisme » grégaires qui abâtardissent les actions décisives et empêchent de mieux faire œuvre utile, ici et là-bas ! Osons (re)inventer et explorer l’immense ressource de cette masse de compétences anesthésiées ou obstruées dans les services publics et les organismes à intérêt général, pour défaut de modernisation et des raisons politiciennes ou sectaires, ici et là-bas !
Revisitons sans arrogance ni mépris, sans heurter ni blesser inutilement les bases qui fondent le substrat même de notre société en permettant de délimiter clairement le champ d’intervention des pouvoirs et de participer à y apposer les contre-pouvoirs nécessaires qui garantissent la cohésion sociale et stabilisent les boussoles de nos environnements dont les indicateurs sont en dérèglement avancé, par une nette séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, ici et là-bas.
Oui, le Rassemblement de la Diaspora Africaine se voudrait à la fois un esprit, une méthode et un outil pour comprendre afin de mieux agir que tout(e) citoyen(ne) devrait s’approprier au nom de la Démocratie et du Développement de l’Afrique, pour un monde ouvert et solidaire, plus fraternel et plus juste, ici et là-bas !
Alors, ensemble, dans la discipline et le respect, participons à donner à la politique son sens premier, d’engagement désintéressé et de participation active, orienté vers la satisfaction des besoins élémentaires de première nécessité en matière de santé, d’Éducation, d’amélioration des conditions du quotidien par l’accès à des services de qualité pour toutes et tous : la vie et le bien-être de millions de citoyen(ne)s en dépendent ici et là-bas.
* Sékou Diabaté est initiateur du RDA, Président de Initiatives et Actions Citoyennes pour la Démocratie et le développemetnt (IACD International), E-mail : [email][email protected]
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