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Ignoble, honteuse, vile, abjecte, rares sont les qualificatifs en mesure de qualifier l’infamie de la décision du gouvernement rwandais de nommer Sam Kanyemera, dit Sam Kaka, à la Commission nationale des droits de l’Homme, alors que ce dernier est sous mandat d’arrêt international pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, soit les violations les plus graves des droits de l’Homme connues par l’ordre international. En outre, Sam Kaka est mis en examen par la justice française pour «complicité d’assassinats en relation avec une entreprise criminelle», pour le rôle qu’il aurait joué dans l’attentat du 6 avril 1994 contre l’avion du président Habyarimana, attentat considéré comme l’élément déclencheur du génocide. C’est la deuxième fois que cet ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise est nommé à ce poste, après une première nomination au cours de l’année 2010.