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Entre arrestations de masse et extorsions, les Somali se disent toujours victimes au Kenya de harcèlement et d'intimidation, un an après l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi par un commando islamiste lié aux insurgés somaliens shebab. La population somali au Kenya regroupe à la fois les Kényans d'ethnie somali et les Somaliens, pour la plupart réfugiés depuis que leur pays, frontalier du Kenya, a sombré dans le chaos en 1991. Pendant les quatre jours qu'a duré l'attaque, des hommes d'affaires d'Eastleigh ont apporté eau et nourriture aux soldats qui combattaient le commando et aux équipes médicales déployées autour du bâtiment. Des Kényans somali ont aussi risqué leur vie pour secourir des gens pris au piège dans le centre commercial. Cela n'a pas empêché les autorités kényanes de rafler en avril dernier des milliers de Somali à Eastleigh, officiellement pour débarrasser le quartier des sympathisants shebab, après de nouvelles attaques contre des bus, attribuées aux islamistes somaliens.