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Jouées d'avance en faveur d'un président qui dirige l'Egypte d'une main de fer, les élections législatives en cours suscitent peu d'intérêt. Ce scrutin marathon, qui a débuté dimanche et s'étalera sur un mois et demi, se déroule sans opposition ou presque. Le président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée qui a réduit au silence toute voix dissidente depuis qu'il a destitué il y a deux ans son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi, jouit d'une popularité telle que même une partie de ses partisans se désintéresse à l'avance d'un Parlement qu'ils perçoivent au mieux comme une chambre d'enregistrement inutile, au pire comme un fardeau pour le président.