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Le porte-parole de la principale plate-forme de l'opposition au Burundi, l'Alliance démocratique pour le changement (ADC), a fui le pays depuis plusieurs jours, de crainte d'être arrêté par la police. Léonard Nyangoma « s'est mis à l'abri » pour ne pas être arrêté, selon un de ses proches. Le Burundi a organisé le 16 juillet des législatives, troisième scrutin d'un marathon électoral censé consolider la démocratie dans ce pays qui sort de 13 ans de guerre civile (1993-2006). Le parti au pouvoir est assuré d'une victoire confortable, la majeure partie de l'opposition ayant maintenu son boycottage du processus électoral débuté peu après les élections communales du 24 mai entachées selon elle de fraudes massives. Le retrait de l'opposition et une vague d'attaques à la grenade et d'assassinats, qui ont fait une vingtaine de morts et plus de 100 blessés depuis le 24 mai, font craindre une résurgence des violences dans le pays.