Samir Amin

J R

L’émergence ne se mesure ni par un taux de croissance du PIB élevé sur une période longue, ni par le fait que la société concernée ait atteint un niveau élevé de son PIB per capita. L’émergence implique bien davantage. Un pays n’est émergent que dans la mesure où la logique mise en œuvre par le pouvoir s’assigne l’objectif de construire et de renforcer une économie autocentrée (fut-elle ouverte sur l’extérieur) et d’affirmer par là même sa souveraineté économique nationale. L’émergence est au...lire la suite

P P

Dans leur fonctionnement, les médias dominants dans le monde contribuent à conforter une pensée unique. Leur démarche s’entoure de critères d’indépendance et de professionnalisme, mais dans le choix des informations et les orientations des commentaires, le parti-pris s’avère évident pour légitimer l’ordre en place. C’est dans cette dynamique que le pouvoir de l’aristocratie financière appelle en complément celui du clergé médiatique.

D H

Le discours tenu par certaines droites idéologiques fondamentalistes appelant à la « réduction » de ces ponctions est purement démagogique : le capitalisme ne peut plus fonctionner autrement. En fait, toute réduction éventuelle des impôts payés par les « riches » doit être nécessairement compensée par une imposition plus lourde des « pauvres » !

Al Jazeera

Les évènements importants qui se sont déroulés après la sortie de mon livre (Le monde arabe dans la longue durée, le printemps arabe ?, Le temps des cerises, septembre 2011), appellent les commentaires qui suivent.

A W

Franz Fanon est une figure respectée et aimée dans toute l’Afrique et l’Asie. Fanon était un individu d’envergure, de grande qualité par la finesse de ses jugements comme par son courage pour dire la vérité. Psychiatre, il ne pouvait donc être qu’un bon psychiatre. Peaux noires, masques blancs et ses autres écrits concernant les maladies mentales qui frappaient les colonisés d’Algérie qu’il soignait, en constituent le très beau témoignage. Mais au-delà il a été un révolutionnaire authentique....lire la suite

J D

La conjoncture historique produite par l’implosion du capitalisme contemporain impose à la gauche radicale, au Nord comme au Sud, d’avoir de l’audace dans la formulation de son alternative politique au système en place. L’objet de cet article de Samir Amin, publié en deux parties dans cette édition, est de montrer pourquoi cette exigence puis ce qu’il en entend.

A E P

Dans un monde marqué par les offensives du capital des monopoles (voir l'article : "La gauche radicale face au capitalisme en faillite", dans cette édition), Samir Amin estime que «les stratégies défensives de résistance sont inefficaces, appelées à être toujours finalement vaincues». Pour lui, «les travailleurs et les peuples doivent développer des stratégies qui leur permettent de passer à l’offensive». Il en indique les pistes.

Magharebia

Les Tunisiens ont eu leurs élections, qu’ils voulaient participatives et démocratiques. Mais circonscrire la finalité de la « révolution » à cet acquis est un leurre, note Samir Amin. Pour lui, des questions fondamentales restent à adresser pour asseoir en Tunisie une véritable démocratie tournée vers le progès social.

I A A

Les «Libérateurs» n’arrivent pas avec les vertus de la démocratie en bandoulière. Ils débarquent plutôt avec un apétit féroce devant les ressources en eaux souterraines et le pétrole de ce pays. Devant la curée qui se dessine, Samir Amin n’écarte pas une possible «somalisation» de Libye.

P d P

Pour d’aucuns l'Europe est en construction. Mais Samir Amin trouve leur jugement estime leurs critères d’appréciation limités et fragiles, relatifs à l'interdépendance des intérêts à court terme des monopoles « européens ». Pour lui, la crise en cours amorce plus probablement la « déconstruction » de l'Europe.

Pages